Ma Question d'Actualité au Gouvernement sur la revalorisation du bénévolat associatif
Le mardi 8 novembre 2022 en séance des Questions d'Actualité au Gouvernement au sein de l’Hémicycle, j’ai interrogé Marléne Schiappa, Secrétaire d'État auprès de la Première ministre, chargée de l'économie sociale et solidaire et de la vie associative.
Ma question portait sur les conditions du fonctionnement du régime associatif qui passe par une revalorisation et un encouragement du bénévolat.
► Retrouvez ci-dessous la vidéo de mon intervention et la réponse de Madame la Secrétaire d'Etat
Ma question à la Secrétaire d'Etat
"On estime qu’il y a en France 1,3 million d’associations actives, dont 90 % fonctionnent sans salariés et vivent seulement grâce à leurs bénévoles.
Si le secteur associatif est particulièrement important dans notre pays, on peut s’interroger sur les conséquences des crises qui se superposent depuis la pandémie du Covid-19 !
Une étude récente pour France Bénévolat montre que 27 % des bénévoles ont cessé leur engagement pendant la crise sanitaire. Et ce mouvement d’érosion se poursuit puisque, toujours selon cette étude, 2 millions de bénévoles ont interrompu leurs activités au cours des deux dernières années.
Dans ce contexte, un grand nombre d’associations peinent à maintenir leur niveau d’activité à cause, notamment, de cette baisse de l’engagement.
Sans parler, encore, d’une crise du bénévolat, il y a des signes tangibles d’essoufflement. Un phénomène de délitement constaté par de nombreux élus que j’ai interrogés dans la région toulousaine, et c’est probablement le cas un peu partout en France.
Ce phénomène inquiète de nombreux maires car les associations jouent très souvent un rôle essentiel dans la vie de leurs communes…
Si on ajoute que le nombre de création d’associations ralentit depuis une dizaine d’années, on peut s’interroger sur l’avenir de ce secteur qui intervient dans de nombreux domaines d’activité comme l’action sociale, humanitaire, le handicap, le sport, la culture ou les loisirs…
Face à ces inquiétudes et pour espérer endiguer le phénomène de désaffection des bénévoles, je souhaiterais savoir si une évaluation de la situation va être réalisée et, surtout, si des mesures de reconnaissance et d’encouragement de l’engagement associatif sont envisagées."
La réponse de la Secrétaire d'Etat :
"Monsieur le député Portarrieu. Je commencerai par vous remercier pour votre question et saluer votre engagement ; je connais votre préoccupation pour l'avenir de la vie associative en Haute-Garonne comme partout en France. Vous avez raison de le rappeler, les bénévoles sont nombreux et ils permettent au pays de tenir. Un Français sur trois est bénévole et être bénévole, c’est donner ce que l’on a de plus précieux au monde puisque c'est donner notre temps qui ne reviendra donc jamais par définition. Ces bénévoles, nous devons les encourager. C'est pourquoi la Première ministre a souhaité que je puisse travailler sur deux grandes priorités. La première, c’est valoriser l'engagement bénévole. Nous avons lancé un tour de France du bénévolat au cours duquel nous décernons les médailles à ces bénévoles, ces figures que vous voyez partout dans vos circonscriptions et qui sont présentes lors des événements et qui tiennent ces événement avec leurs engagements bénévoles. Et au-delà de ça, nous les écoutons, nous venons à leur rencontre pour co-construire les politiques publiques de la vie associative. Alors décerner une médaille, c'est très positif, c'est insuffisant vous me direz vous ! Ca tombe bien, nous ne faisons pas que cela. Nous travaillons sur la possibilité de transformer les années d'expérience de bénévoles en diplôme : ça s'inscrit dans le cadre du travail mené par le ministre du Travail et du plein emploi, Olivier Dussopt, et la ministre Carole Grandjean, et dans le cadre de ce que vous-mêmes Mesdames et Messieurs les députés avez voté, pour faciliter et développer l'accès à la VE (valorisation de l’expérience). La Première ministre m'a donc demandé de développer une plate-forme pour les bénévoles afin que chaque bénévole en France puisse savoir dans quel diplôme il peut s'engager et comment il peut ainsi sanctionner son expérience de bénévole. Ca, c’est pour le champ « Valoriser ». Maintenant, j'ai une deuxième grande priorité qu’est la « simplification ». Quand on est bénévole, on ne s’engage pas pour passer des heures à remplir des paperasses, on s’engage pour son cœur d'activité, sa passion, son métier pour faire ensemble, avec les autres. C'est pourquoi nous ouvrons un grand chantier de simplification de la vie associative pour lutter contre cette inflation de paperasse, demander toujours aux associations. Ce Tour de France du bénévolat va permettre de les écouter et j'ai hâte de venir à votre rencontre avec les bénévoles dans votre circonscription. "