Ma Question d'Actualité au Gouvernement sur l'implantation de la future chaîne d'assemblage Airbus A321XLR à Toulouse
Le mardi 9 juin 2020 en séance des Questions d'Actualité au Gouvernement au sein de l’Hémicycle, j’ai interrogé Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d'Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire, chargé des Transports.
Ma question portait sur la situation de la filière aéronautique et plus spécifiquement sur la décision d'installer la chaîne d'assemblage du futur A321 XLR à Toulouse,
► Retrouvez ci-dessous la vidéo de mon intervention et un extrait de la réponse du ministre
Ma question au ministre :
"Monsieur le Président, Monsieur le Ministre des Transports
Airbus, comme l'ensemble du secteur aéronautique, est fortement impacté par la crise du Covid-19. Le plan de soutien à la filière, annoncé aujourd'hui, répond donc à un besoin impérieux. A la crise sanitaire a succédé pour le groupe européen, une crise d'ordre économique, commercial, industriel et désormais social, avec de fortes inquiétudes sur l'emploi et de réelles menaces sur toutes le entreprises de la filière.
A Toulouse, la baisse des cadences de production a déjà des répercussions pour les chaînes d'assemblage de l'A320, A330 et A350. Et avec l'arrêt de l'A380, la situation s'avère très préoccupante pour le secteur. D'autant, qu'en plus de la crise actuelle, l'arrivé de l'A321 XLR va bouleverser le carnet de commandes des avions long courrier. Les spécialistes estiment que ce nouveau monocouloir à long rayon d'action pourrait supplanter ses concurrents à l'extérieur mais également à l'intérieur même du groupe !
C'est la raison pour laquelle, anticipant ces évolutions, direction et syndicats ont négocié et signé, en janvier 2020, un accord de compétitivité pour implanter la chaîne d'assemblage de l'A321 XLR, en lieu et place de celle l'A380, sur le site toulousain Jean-Luc Lagardére.
Monsieur le Ministre, ne pensez-vous pas que cette décision stratégique d'installer la chaîne d'assemblage de l'A321 XLR à Toulouse mérite absolument d'être confirmée et doit nécessiter la plus grande attention ? En l'absence d'une garantie définitive, l'écosystème toulousain pourrait perdre le caractère diversifié de ses activités. Un atout qui lui permet aujourd'hui, en fonction des évolutions de cadence de ses programmes, de garantir l'activité à long terme pour des centaines d'entreprises et des dizaines de milliers d'emplois. C'est aussi l'assurance de renforcer notre souveraineté industrielle dans un secteur clé pour la croissance de notre pays."
Extrait de la réponse du ministre :
"Merci Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les députés, Monsieur le député Portarrieu. Merci pour cette question qui me permet de revenir sur le plan inédit présenté par le gouvernement ce matin en soutien au secteur aéronautique. La crise sanitaire, vous l’avez dit, a eu un impact majeur sur le secteur aéronautique, une diminution de 95 % des vols au niveau mondial et une très forte réduction de la production d’aéronefs civils, en sont je crois des illustrations marquantes. Pour autant, l’aéronautique est et doit rester une filière d’excellence française. Il s’agit de notre premier secteur d’exportation et 300 000 emplois y sont liés partout dans le territoire et notamment chez vous en Occitanie. (...) Pour répondre rapidement sur l’A321, je partage avec vous l’idée qu’il s’agit d’un outil essentiel au site toulousain; nous avons eu l’occasion de dire que le principe de l’implantation de la chaîne n’est pas remis en cause mais que le carnet de commandes et sa dynamique font aujourd’hui l’objet d’un certain nombre d’incertitudes. Soyez assuré que le gouvernement soutient ce projet et se tiendra fermement à vos côtés."