Interview de rentrée : "Ma seule boussole, c'est le Nord toulousain"
Retrouvez ici l'interview donnée au Petit Journal 31 parue le 12 septembre.
J'y réaffirme ma vision de mon 3ème mandat de député suite aux élections législatives de juillet, mes priorités et mon engagement inchangé pour le Nord toulousain.
Réélu député sur la 5ème circonscription de Haute-Garonne suite à la dissolution de l'Assemblée nationale fin juin, Jean-François Portarrieu revient sur ces élections législatives anticipées. Dans notre interview de rentrée, il réaffirme sa volonté de continuer à être un député de terrain au service de son territoire, mais aussi ses priorités pour le Nord toulousain et sa détermination à défendre le vignoble de Fronton...
LPJ : Dans quel état d’esprit abordez-vous votre troisième mandat depuis votre première élection en 2017 ?
Jean-François Portarrieu : Avec beaucoup d’exigence et de responsabilité pour les 41 533 voix qui se sont exprimées au second tour. Il y a forcément des différences entre ces électeurs mais ils peuvent tous compter sur mon engagement de terrain. Depuis plusieurs années, je suis le député de ce Nord toulousain où je suis né et où j’ai grandi. Je ne suis pas l’élu d’un parti politique mais celui d’un territoire. Je n’ai jamais regardé l’étiquette d’un maire pour soutenir un projet dans sa commune. J’aime cette conception de l’action publique fondée sur le bon sens, c’est-à-dire à hauteur d’yeux, pas au ras des pâquerettes et surtout pas dans les salons parisiens. C'est ce que font tous les jours nos maires et je ne cesserai jamais de m'en inspirer. Le terrain, le local, et encore le terrain !
Justement, quelles sont vos priorités pour le Nord toulousain ?
Je suis le relai des habitants pour des sujets du quotidien comme les maisons fissurées par la sécheresse, la fermeture d'une classe ou pour porter des projets de nouvelles gendarmeries. Et je vais continuer de m'impliquer pour défendre des sujets majeurs comme les mobilités du quotidien afin d'améliorer nos déplacements à la fois de manière plus efficace et plus propre. On a vraiment besoin d’infrastructures comme le nouveau pont sur la Garonne et le RER toulousain. Et puis, il y a bien sûr l'avenir de l'aéronautique décarbonée, l’artisanat et le commerce de proximité, le soutien au vignoble frontonnais. Autant de secteurs économiques qui représentent des emplois locaux. Au fond, ma seule boussole c’est le Nord toulousain et j’assume de ne m’intéresser qu’à ce territoire !
Et c’est cette passion du vignoble de Fronton qui vous a conduit à la présidence de l’Association nationale des élus de la vigne et du vin (ANEV) ?
C’est certainement lié à ma passion pour la Négrette et le Bouysselet, nos deux cépages emblématiques du Frontonnais ! Mais plus largement, tous les vignerons français sont confrontés à de nombreux défis et cherchent les moyens de leur survie. Le vin est un des symboles de l’excellence de notre gastronomie, la vigne façonne nos paysages, sa culture génère des emplois mais pas grand monde se retrousse les manches pour défendre cette filière. Nous avons pourtant des atouts car nos vins sont naturels et leur qualité a fortement progressé. Mais, au lieu de se limiter à de beaux discours, il faut avoir le courage d'aborder les vraies questions : celle de l’arrachage ou celle de la fiscalité de la transmission par exemple. Il y a aussi la nécessaire évolution du cadre assurantiel agricole pour l’adapter à la réalité des aléas climatiques. C’est dans cet esprit, passionné et combatif, que je compte animer l’ANEV, cette institution qui regroupe plusieurs centaines de collectivités locales et dépasse les clivages politiques et géographiques pour défendre la vigne et valoriser le vin... Finalement, même au niveau national, c’est toujours l’approche locale et ses enjeux qui m’intéressent !