Ma Question d'Actualité au Gouvernement sur le défi de modernisation du tourisme
Le mardi 9 novembre 2021 en séance des Questions d'Actualité au Gouvernement au sein de l’Hémicycle, j’ai interrogé Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargé du Tourisme.
Ma question portait sur les axes de relance du tourisme français pour en renforcer la compétitivité en sortie de crise et pour les années à venir.
► Retrouvez ci-dessous la vidéo de mon intervention et la réponse du ministre
Ma question au ministre :
"Ma question s’adresse à Monsieur le secrétaire d’Etat chargé du tourisme.
Vous avez participé, la semaine dernière aux cotés du Chef de l’Etat, au Sommet Destination France qui a réuni, à Paris, une cinquantaine d’acteurs du tourisme international. Première destination touristique mondiale avant la crise sanitaire, avec un record de 90 millions de visiteurs étrangers en 2019, notre pays a enregistré une chute vertigineuse en tombant à 40 millions l’an dernier. Avant la pandémie, le secteur du tourisme représentait 7,4 % de notre PIB avec 170 milliards d’euros de recettes et 9,5 % des emplois salariés. Les 35000 entreprises du secteur ont été parmis les principales impactées et un grand nombre se trouve dans une situation fragile.
Dans un contexte toujours incertain, vous travaillez à la définition d’un plan de reconquête, en soulignant avoir retrouvé 50 millions de visiteurs étrangers dès cette année. Et je sais que vous comptez faire mieux l’an prochain. Et même dès cet hiver dans les stations de ski comme l’a annoncé le Premier ministre.
Si on ne peut que saluer cette ambition, et les efforts de l’Etat dans l’accompagnement du secteur pendant la crise sanitaire, elle soulève plusieurs questions. Nos atouts traditionnels, patrimoniaux et culturels, restent-ils assez attractifs alors que la crise a accéléré les transformations de l’offre, en mettant en avant un tourisme plus responsable, moins passif ? Dans un secteur déjà fortement digitalisé, faut-il renforcer le passage au numérique ? Comment développer un tourisme plus qualitatif en accompagnant, par exemple, la montée en gamme de l’hôtellerie et de la restauration ? Bref, comment allez-vous relever le défi de modernisation de la destination France pour espérer rester sur le podium mondial dans les prochaines années ?"
La réponse du Ministre :
"Merci Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les députés, Monsieur le député Jean-François Portarrieu.
Le tourisme, très clairement, le Président de la République, le Premier ministre l'ont érigé en priorité nationale. Priorité nationale, cela veut dire dans un premier temps, un soutien à hauteur de 38 milliards d'euros pour faire face à la crise, à ses effets, et c'était nécessaire avant de penser l'avenir du tourisme, et d'être d'ores et déjà présents au rendez-vous dans cette crise sanitaire. Priorité nationale, vous l'avez signalé, avec ce sommet "Destination France" que le Président de la République a ouvert, c'était une première que le Président de la République reçoive ainsi les acteurs du tourisme national comme international, une première et mon petit doigt me dit que ce n'est pas une dernière ! Maintenant, après le soutien et l'urgence, il faut travailler naturellement à la relance. Et après un été indien si je puis dire, des vacances de la Toussaint qui se sont bien déroulées, de très bonnes statistiques de fréquentation, cap sur la saison d'hiver, naturellement avec l'augmentation de nos budgets de promotion pour valoriser la montagne française, et vous l'avez dit, le Premier ministre, samedi dernier, en Haute-Savoie, a fixé les règles, les modalités qui vont permettre de faire une belle saison, et je sais que le Président Castaner, comme tous les élus de la montagne, y sont attachés. Et puis après le très court terme, il y a effectivement la reconquête, à moyen terme, à long terme, et cela passe par ce plan de reconquête du tourisme que nous travaillons avec ces acteurs, que le Premier ministre présentera d'ici la fin du mois de novembre pour toujours plus attirer dans les métiers, fidéliser dans ses métiers si importants, pour également s'emparer de la dimension digitale, au profit des acteurs et des acteurs nationaux, faire en sorte du coup que les activités de loisirs soient plus lisibles, soient mieux mises en valeur. Et puis cela passe aussi par des efforts en terme d'investissement, nous voulons très clairement retrouver plus que les niveaux d'avant-crise. Le tourisme tricolore, nous l'avons sauvé et nous souhaitons maintenir le faire rebondir vite et fort."